Avant la crise sanitaire, Gwen Dupire explosait littéralement avec son équipe des Spirou Ladies Charleroi. À l’arrêt tant avec les Spirou qu’avec le Centre de Formation de l’AWBB, elle attend avec impatience la prochaine reprise.
Pour la troisième saison consécutive, Gwen Dupire fait les beaux jours des Spirou Girls de Charleroi. « J’évolue principalement en équipe B, en R2, sous les ordres de Popol Van Opstal », a expliqué l’Hornutoise. « Comme toutes les joueuses appelées à évoluer avec la D1, sous la direction de Tom Poppe, nous devons faire d’abord nos preuves en B. Nous sommes évaluées sur notre combativité et notre état d’esprit. Dans les deux cas, les coaches m’apprennent beaucoup. C’est justement le projet du club qui m’incite à poursuivre ma collaboration. Cela me fait pas mal de déplacements vu que je suis aussi au Centre de Formation AWBB de Jambes depuis quatre ans. Mais la confiance que les Spirou procurent n’a pas son pareil. Les dirigeants souhaitent que toutes les jeunes joueuses qui pointent actuellement le bout du nez en D1 deviennent les valeurs sûres du noyau A, avec toujours les mêmes objectifs de top 6. »
« Devenir une valeur sûre en D1 ! »
L’objectif secret de Gwen est de retrouver l’équipe nationale. « J’ai déjà été sélectionnée en U16, mais les sélections sont compromises cette année, en U18, à cause de la crise sanitaire. Il y aura encore les U20 mais le temps passe et je loupe de belles expériences à cause de ce fichu virus. Mon objectif suprême serait de devenir une valeur sûre en D1. Réaliser une belle carrière chez les Cats sera parfait ! Mais je sais que la route est encore longue, d’autant que les entraînements sont suspendus pour l’instant. J’espère une reprise rapide. Nous recevons un programme physique chaque jour mais le terrain me manque. Mes parents ont aménagé une petite salle avec un tapis roulant, un vélo d’appartement et même un banc de musculation. C’est une chance mais cela ne remplace pas un véritable entraînement de basket ».
Delphine et Eric, les parents de Gwen, ont une grande importance dans son évolution. « Papa est arbitre et est donc souvent occupé sur d’autres matches quand je joue », explique l’ado de 17 ans. « C’est donc surtout maman qui m’accompagne un peu partout. Elle a même arrêté de jouer pour me suivre. Même si elle évoluait plutôt au poste 2 alors que je suis meneuse, elle me conseille assez bien. On me dit souvent que l’une de mes principales qualités est l’écoute des adultes, en plus de ma persévérance. C’est plutôt mes prises de décision en match que je dois travailler dans les prochaines années ».
DAVID BARBIEUX